De l'autre côté du Rhin
Consacré aux répertoires allemands et français du XVe siècle, ce concert met en regard des chansonniers allemands et des chansons françaises de la cour de Bourgogne : Lochamer Liederbuch, Glogauer Liederbuch et Buxheimer Orgelbuch en Allemagne ; Pierre Fontaine, Gilles Binchois et Guillaume Dufay en France.
Des deux côtés du Rhin, l'amour est au coeur de ces chansons, célébrant la pureté des sentiments
d'un amant, la perfection et la beauté d’une dame dont l'absence se prolonge, la tristesse d'un amour qui s'achève…
Musique vocale et instrumentale s’y font écho avec les diminutions dans lesquelles les instruments se réapproprient avec virtuosité le répertoire vocal. Certaines de ces chansons sont mêmes tellement connues et diminuées qu'on les retrouve sous différentes formes d'un pays à l'autre !
Pierre Fontaine,
J'ayme bien celui qui s'en va
Amour et Spiritualité
À chaque époque l'homme chante son amour ! Amour pour Dieu ou amour pour une dame, les musiques sacrées et profanes coexistent et se confondent souvent en des styles musicaux très similaires.
L'art de la poésie des trouvères, le zèle de l'amour courtois chanté à la cour de Bourgogne s'entremêleront aux ferveurs de l'amour divin et feront cheminer le spectateur à travers les différentes périodes du Moyen Âge en France.
Des chants grégoriens aux polyphonies qui précèdent la Renaissance, les styles d'écritures seront variés : des pièces a capella, des monodies accompagnées, des pièces à deux ou trois voix.
Bernard de Ventadour,
Can vei la lauzeta
O rosa bella !
Danses et ballades d'Italie
Librement inspiré d'une fête dans une cour italienne du XVe siècle, ce concert fait la part belle à la danse avec des estampies instrumentales aux énergies et sonorités variées, à la flûte, à la vièle, à la harpe et aux percussions.
Des ballate d'amour de Francesco Landini et Johannes Ciconia leur répondent, ainsi que des monodies de Lorenzo da Firenze et du Codex Rossi.
Lorenzo da Firenze,
Non perch'i speri
Chants d'amour de France et d'Italie
Autour de Machaut et Landini
L'expression du sentiment amoureux est au coeur de ce concert consacré à Guillaume de Machaut et au Trecento.
Les virelais monodiques de Machaut rayonnent d'une vie toute particulière : tantôt éclatants de gaîté, tantôt mélancoliques, ils nous font ressentir encore aujourd'hui toute l'intensité de l'amour courtois, au service duquel se met l'accompagnement instrumental improvisé.
Les chants d'amour italiens du Trecento et les estampies instrumentales font écho aux pièces de Machaut, avec les oeuvres de Johannes Ciconia et Francesco Landini, dont les ballate, qui faisaient alors partie des formes de prédilection de la musique profane italienne du XIVe siècle, montrent l'essence de l'art italien, qui allie l'inventivité rythmique à la richesse du contrepoint.
Guillaume de Machaut,
Douce dame jolie
Voyage dans l'Europe médiévale
Musiques savantes et populaires d'Espagne, France, Italie et Allemagne
Ce programme fait cheminer les spectacteurs à travers les époques et les pays de l'Europe médiévale, mêlant des styles d'écritures variés, de l'Italie à l'Allemagne et à la France, des pièces a capella aux estampies instrumentales, des monodies accompagnées aux pièces à trois voix.
En première partie, sont donnés à entendre une canso de Bernart de Ventadorn, troubadour du XIIe siècle, un chant de Rogeret de Cambrai, trouvère du XIIIe siècle, deux extraits des Cantigas de Santa Maria et du Livre Vermeil de Montserrat, ainsi que deux chansons à trois voix de Francesco Landini, compositeur italien du Trecento (XIVe siècle) et une istampitta nomée Saltarello, danse instrumentale italienne également issue d'un recueil du Trecento. Après deux monodies de Guillaume de Machaut et une chanson du Codex de Montpellier, la deuxième partie fait entendre un répertoire médiéval plus tardif, allant des pièces de Conrad Paumann et Ludwig Senfl, compositeurs allemands du XVe siècle, jusqu'à des pièces italienne du début de la Renaissance (XVIe siècle) de Bartolomeo Tromboncino et Marchetto Cara.
Bernard de Ventadour,
Tant ai mo cor
© Canticum Arcum